Quelles sont les principales nouveautés développées par le Cannes Yachting Festival en direction des exposants ?
Sylvie Ernoult : Plus que des nouveautés, nous confirmons l'évolution qualitative du salon. Notre but est d'offrir toujours un meilleur service aux exposants, avec notamment une meilleure qualité de finition des espaces. Cette année, les espaces de la jetée sud ont été modifiés pour mieux coller aux attentes des professionnels. Nous continuons à nous ouvrir à une clientèle qualitative, qui va en dehors des passionnés de bateaux, grâce à la "luxury gallery" et plus de contenus lifestyle. Il faut consolider ce visitorat. Néanmoins, nous ne sommes pas un salon du luxe, il n'y a pas que des superyachts. Le salon n'est pas réservé aux milliardaires. Le Cannes Yachting Festival n'est pas le salon de Monaco! Nous faisons attention à garder de la place pour les petits bateaux. Notre objectif est d'être qualitatif, sur des bateaux de 2m80 à 65m.

Quelles évolutions constatez-vous sur le profil des exposants et des bateaux présentés au Cannes Yachting Festival 2017 ?
Sylvie Ernoult : Le premier constat est une augmentation du nombre d'exposants, ce qui est évidemment satisfaisant. Il y a un peu moins de bateaux cette année. Nous passons de 630 à 600 bateaux exposés, principalement pour des raisons d'augmentation des exigences de sécurité et de la taille moyenne des bateaux qui croît. Nous travaillons à trouver de nouveaux espaces sur le port Canto, pour accueillir plus de bateaux dans le futur.
Il n'y a pas d'évolution majeur dans la proportion d'exposants étrangers qui reste aux alentours de 60%. La bonne santé de l'industrie de la plaisance italienne se confirme avec un fort contingent transalpin. Nous continuons à conserver de la place pour de petits nouveaux, qui apportent créativité et variété.
Avez-vous fait face à une problématique de sécurité plus importante dans le contexte actuel ? Quel impact a-t-elle sur le budget ?
Sylvie Ernoult : La sécurité est toujours traitée en priorité. Nous travaillons depuis 1 an déjà à celle du salon 2017. Cette année nous bénéficions d'une coordination directe avec la préfecture, tout en continuant à travailler avec la ville de Cannes et les autorités portuaires. La sécurité, ça n'est pas que vigipirate. Il y a également les risques d'incendie et l'évacuation du port, sur lesquels nous travaillons avec le port de Cannes et les équipages. Il est difficile de donner un budget entre les coûts directs et indirects, mais il est en constante augmentation chaque année, car c'est une priorité numéro 1.

Quelles sont vos attentes en terme de visitorat ?
Sylvie Ernoult : Comme tous les ans, nous avons fait un gros investissement au niveau mondial dans un plan média dont nous estimons les retombées aux alentours de 1,4 M€. Nous visons de plus en plus les supports lifestyle. Nous n'avons pas d'indicateurs pour prévoir la fréquentation de manière fiable, mais le meilleur indicateur de la réussite du salon, c'est le retour de nos clients exposants, et donc de visiteurs acheteurs.