Une pétition pour le libre accès à la zone technique du port de plaisance d'Antibes
L'accès à la zone technique de Port Vauban, le port de plaisance d'Antibes, a été fermé par des barrières. Les plaisanciers comme les professionnels du nautisme doivent désormais s'acquitter d'un droit de barrière pour accéder au terre-plein dédié à l'entretien des bateaux. Cette décision du gestionnaire du port de plaisance, le groupement Artemis, à la tête duquel se situe Riviera Ports, l'entité dédiée de la CCI Nice Côte d'Azur, a provoqué la colère des usagers des bassins antibais.
David Pénard, gérant de Gabier' n Rigs, entreprise de gréement et d'accastillage installée à Antibes, a lancé une pétition sur le site change.org pour dénoncer la situation. En une semaine, elle a déjà recueilli plus de 140 signatures.

Un enjeu économique pour le nautisme
Pour David Pénard, c'est à la fois une question de principes et un enjeu économique pour les entreprises du nautisme. "C'est une propriété de l'Etat. On est sous la réglementation Colbert. Comme entreprises maritimes, on a besoin d'accéder au bord de la mer. Aujourd'hui, il y a 1 h gratuite, mais c'est impossible de ne pas dépasser quand on a du matériel à déposer. Ils font des cartes, mais si tous les ports font la même chose, on ne va pas pouvoir suivre." Le professionnel dénonce une volonté de la CCI de "faire du business avec le parking" et indique vouloir lancer une procédure.
Contacté par BoatIndustry, le gestionnaire du port n'a pas répondu à nos sollicitation.

Une dynamique de fermeture des ports
Cette polémique s'inscrit dans un mouvement général. Après avoir fermé l'accès aux pontons par des barrières dans un but affiché de sécuriser les bateaux, de nombreux gestionnaires ferment les accès aux différentes zones à terre. Le port Vauban d'Antibes avait déjà fermé depuis quelques temps l'accès au fameux quai des milliardaires où accostent les plus gros superyachts du monde, empêchant le badaud de venir y flâner.
Si une logique de sécurité s'avère compréhensible, les ports ont besoin des professionnels pour rester attractif. Leur imposer un surcoût pourrait être contreproductif.